Kinshasa, le 8 décembre 2025
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Dans la province du Tanganyika, autour de la ville de Manono, se trouve l’un des plus vastes gisements de lithium en roche dure inexploités au monde. Si son exploitation commerciale venait à démarrer, la République démocratique du Congo (RDC) pourrait se positionner à l’avant-garde du marché mondial de ce minerai critique, essentiel à la fabrication des batteries et à la transition énergétique mondiale.
Pourtant, derrière ce potentiel stratégique se cachent plusieurs zones d’ombre qui soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la gouvernance et à la transparence dans la gestion des différents projets miniers autour de Manono.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs entreprises étrangères ont cherché à obtenir des permis d’exploration en partenariat avec la société d’État Cominière. Ces démarches ont souvent été marquées par des changements brusques de propriétaires, des soupçons de corruption et des batailles juridiques prolongées.
C’est dans ce contexte que Resource Matters appelle à la prudence et à la vigilance dans le développement du secteur du lithium congolais. Sans constituer des preuves directes de corruption, plusieurs signaux d’alerte montrent la nécessité pour les investisseurs, gouvernements et institutions de renforcer leurs contrôles et de garantir une concurrence loyale.
L’exploitation du lithium de Manono représente une opportunité historique pour la RDC. Mais si elle se déroule dans l’opacité, elle risque de reproduire les erreurs du passé, où les ressources naturelles ont enrichi quelques-uns au détriment de tous.
L’objectif de cette alerte n’est pas de freiner les investissements, mais d’assurer qu’ils s’effectuent dans un cadre transparent, équitable et bénéfique pour les communautés locales.
Nous avons identifié neuf signaux d’alerte dans le secteur naissant du lithium en RDC:
Ignorer ces signaux d’opacité reviendrait à répéter les erreurs du secteur du cuivre et du cobalt. Le secteur du lithium offre à la RDC une occasion unique de rompre avec ces pratiques.
Pour ce faire, il est impératif de :
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